lundi 8 octobre 2012

Discussion conflictuelle.

Salut, tu vas bien ? Le week-end a été bon ? Moi, oui. Chargé, comme d'habitude. Trop court, comme d'habitude.
Et ce matin, hop, encore une semaine de lancée. Je suis à peine rentrée de vacances que j'ai déjà hâte aux suivantes.

Bref.
Ce n'est pas de ça que je voulais parler.

Ce week-end, j'étais chez mes parents. Y a eu pas mal d'alcool (pas vraiment de mon côté, je tiens à le signaler) et du coup, je crois que, pour certains, les langues se sont déliées.

Il y avait un ami de mes parents. Je m'entends bien avec lui. On discutait dehors, tranquillement. Et je ne sais pas pourquoi mais la conversation a dérivé sur ma situation actuelle au niveau financier. Je ne suis pas pauvre mais j'ai eu plusieurs dépenses imprévues. Tu ajoutes à cela que les aides financières disparaissent plutôt vite.
Il me disait, l'ami de mes parents, que ce qu'il ne comprenait pas c'était pourquoi les arabes, les noirs avaient plus d'aides que nous etc. J'ai déjà évoqué ici mon mal-être quand j'ai appris qu'un de mes proches avait voté extrême droite au mois de Mai. Depuis j'ai relativisé. Bon, ça serre toujours le coeur mais bon, la démocratie, c'est ça aussi.
Lui, il tenait un discours vraiment difficile à entendre. Je ne savais pas quoi faire, comment réagir. Je bouillais de l'intérieur. Je mourais d'envie de lui sortir les chiffres qui circulent sur Facebook depuis plusieurs mois (Chaque année, les immigrés reçoivent 47.9 milliards d'euros et en reversent 60.3 soit 12.4 milliards de bénéfice). J'avais toutes mes phrases de répartie qui fusaient dans ma tête.
Sauf que j'étais juste plantée là à faire des "Mmmm" "Mmmm". Ni oui. Ni non. C'est pas du tout mon genre, qu'on se le dise. J'évite de parler politique avec les gens dont je sais que nos opinions diffèrent (c'est français cette phrase ?). Mais quand ça arrive eh bien j'arrive quand même à dire des choses cohérentes, argumentées.
Là, j'ai rien dit. Il avait picolé et j'avais peur qu'on se lance dans un débat chiant et qui n'aurait mené à rien (je pense).

Puis, après, on parlait avec un autre ami de mes parents qui disait qu'il voulait adopter un enfant. Et que quand il se lancerait dans la paperasse, il se lancerait directement dans une procédure pour adopter un enfant étranger. En France, la procédure est beaucoup trop longue. Le même homme que le paragraphe précédent disait que oui, c'était quand même pas normal qu'on mettent autant de temps à pouvoir adopter un enfant alors qu'ils sont si nombreux dans les orphelinats ou trimbalés de famille d'accueil en famille d'accueil. Moi, j'ai voulu dire qu'à ce propos j'étais largement pour l'adoption par les couples gays et lesbiens. Parce qu'un enfant sera certainement plus heureux dans une famille avec deux parents du même sexe que dans un orphelinat. Mais, j'me suis dit que vu le discours d'avant, j'allais même pas dire mon avis sur la question. Pas loupé, je l'ai entendu dire plus tard que dans ces circonstances, un enfant manquerait d'équilibre etc.



Pourquoi je parle de ça ?
J'en sais trop rien. Je crois qu'en fait, ce genre de discours me choque vraiment encore. J'ai du mal à comprendre comment on peut être si fermé d'esprit.
Et je crois que je m'en veux de ne pas avoir donné mon opinion. Parce que lui il s'est permis de dire son avis, aussi tranché qu'il soit. Pourquoi je me suis empêchée de dire le mien ? Pourquoi je lui ai pas dit que les noirs et les arabes qui touchent des aides, eh bien ils sont humains avant tout ? Pourquoi je lui ai pas dit qu'un enfant sera certainement plus épanoui avec deux papas / deux mamans ?
J'm'en veux à moitié. Parce que je voulais éviter une discussion conflictuelle, j'ai fui.
Comment tu réagis dans ces cas là ? C'est la démocratie donc il faut savoir écouter les autres.



Mais sinon, c'était un très bon week-end.

6 commentaires:

  1. Le plus souvent, ce genre de discussions arrive avec les parents de mon chéri, du coup je me tais, même si je n'en pense pas moins. Mais je comprends tout à fait ta réflexion, car je ne vois pas pourquoi on n'aurait pas le droit, nous aussi, d'exposer notre opinion.
    Le problème de mon côté, c'est que je manque d'assurance, et que je ne connais pas forcément les chiffres qui vont bien pour étayer mes propos. Je sais que je serais facilement déstabilisée face à quelqu'un qui est si sûrs de ses croyances, alors que pour moi, ça relèverai davantage de l'intime conviction, puisque je n'ai pas de données exactes sous la main.
    Bref, faut que je lise plus pour imposer mon avis !:D

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  2. En général, dans ce genre de situation stérile, je m'écrase. Je préfère être sure de mes convictions et ne pas les délier en paroles inutiles avec des gens obtus en face.
    Par contre, si c'est un échange d'opinion, avec de la curiosité et de l'ouverture d'esprit, je m'exprime.
    On va dire que c'est de la rentabilité appliquée à la parole (dit la fille qui a passé 1h51 au téléphone avec toi hier...)

    Bisous !

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  3. Pareil dans ce genre de discussion, qui plus est dans le contexte familial, je laisse couler, pas envie d'engager une polémique, qui probablement tournera au vinaigre. Je n'en ai pas la force... pas pour autant que ce genre de propos ne me hérisse pas le poil. Je me contente d'essayer de faire diversion, quitte à parler de la météo -_-

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  4. Tu aurai dû lui parler de ce couple gay arabe qui touchent des aides de l'état français et qui restent chez eux à se tripoter car sans emploi et indemnisé par Monsieur Paul Emploi... mouahahahahahahaha
    je sors, ne me cherche pas je suis loin déjà ...;)

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  5. Ainsi donc un réseau social dont la principale utilité est de permettre de faire savoir à ses proches en direct live qu'on fait caca mou ou caca dur serait la référence en termes de données socio-économiques.

    Pour ton information, il existe d'autres sources au moins (!)aussi sérieuses qui montrent le contraire de ce que tu affirmes sur les apports chiffrés de l'immigration (telle qu'on la vit actuellement, sachant que je ne suis pas un isolationniste forcené qui croit que la France peut doit vivre en construisant un mur à ses frontières).
    Et je ne parle pas des données démographiques (taux de fécondité de la population d'origine non-européenne vs. européenne).

    Je suis aussi impatient de connaitre l'avis de ces segments de population (et de leur religion représentative...) sur, par exemple, l'homosexualité masculine et féminine (avant même de parler de mariage et d'adoption), une fois admis que seul l'homme blanc est raciste et intolérant...

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  6. Moi ça m'arrive tout le temps, avant je faisais comme toi, mais après je me suis dit qu'il n'y a pas de raison qu'ils exposent leurs opinions (aussi écœurante soit elles)sans que j'en fasse autant, et que si je suis capable d'encaisser leur sorties racistes et homophobes, et bien qu'ils souffrent eux aussi d'entendre ce que je pense ... depuis je n’hésite pas a retoquer ceux que se lance dans une tirade contre les "assistés" etc... ça devient presque un jeu. le plus dure c'est de se dire qu'il s'agit de la famille, mais apres tout, il y a une choses sur laquelle je n'ai plus envie de faire de compromis c'est mes idées, mes opinions ( en gros c'est a prendre ou a laisser) ... résultats des courses, mes proches font plus attention a ce qu'ils disent quand je suis dans les parages, il réfléchissent a deux fois avant de dire une connerie.
    le problème c'est que si tu fais rien, si tu dis rien, ils vont croire que tu es d'accord avec ce qu'ils pensent ... et ça c'est NO WAY ! enfin bref .. voila .. ou j'ai étais plutôt long sur ce commentaire

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